mercredi 22 septembre 2010

Alors ? Il est mort le web ?

Après une absence relativement longue en temps virtuel, me revoilà revenu. Depuis septembre 2009, l'actualité du livre numérique n'a pas beaucoup évolué, et le futur prometteur que nombre de chântres de la technologie salvatrice ont appelé de leurs vœux tarde encore à venir faire le ménage dans le marasme économique que nous ont laissé les banquiers et leurs casinos planétaires. Bref. Un an plus tard, au fil de brèves immersions, je dois me rendre à l'évidence que la frénésie du web social ne fait que masquer l'absence totale de mouvement social réel. C'est à la fois triste et logique. Les mouvements d'idées neuves sont rarement à la mode et très souvent retenus dans les ténèbres de la cave plutôt qu'exposés sur la terrasse.




Cela ne signifie donc pas qu'il ne se passe rien. Cela veut seulement dire que ce qui se passe, n'arrive pas à la télé, ni à la radio, ni même sur le web. Etrange, car l'on espérait que ce dernier soit le vecteur d'une nouvelle forme d'information, d'un nouvel esprit d'investigation. Force est de constater que c'est un mirage. Le web est devenu la cible privilégiée de tous ceux et toutes celles qui n'ont pas su ou n'ont pas pu (faute de places disponibles) faire leur trous à la télé, à la radio ou dans quelque joournal qui a encore le mérite d'exister sous forme papier. Le web est mort, claironnait récemment le gourou de Wired, Chris Anderson, mais on ne peut pas vraiment dire que ses mobiles étaient les bons. Le web n'est pas mort, mais il commence à ressembler salement aux autres médias...
Tout espoir n'est pas vain. Il encore possible de faire quelque chose. La seule question à se poser est de savoir s'il est encore possible de faire quelque chose ici, en France, ou plus généralement en Europe, voire aux Etats-unis. Les deux ou trois prochaines années seront décisives, mais les dés sont déjà jetés. Il y a de nombreux projets en cours, et encore quelques espaces libres dans ce dispositif global et numérique. Mais cela ne durera pas. La corporatocratie et leurs agents politiques sont à l'œuvre avec des moyens avec lesquels aucun blogueur, aucune start-up et aucun petit génie de l'informatique ne peut rivaliser. L'espace public se contracte à nouveau malgré l'ampleur et la dimension planétaires.
Tout espoir n'est pas perdu, mais les temps seront encore plus durs qu'ils ne l'ont été jusqu'à présent...

2 commentaires:

Unknown a dit…

Bonjour,
Je cherche à vous joindre : est-ce possible ?
Cordialement

Agnès FENART

TODA a dit…

Je lis:Cela ne signifie donc pas qu'il ne se passe rien. Cela veut seulement dire que ce qui se passe, n'arrive pas à la télé, ni à la radio, ni même sur le web. Etrange, car l'on espérait que ce dernier soit le vecteur d'une nouvelle forme d'information, d'un nouvel esprit d'investigation. Force est de constater que c'est un mirage. Le web est devenu la cible privilégiée de tous ceux et toutes celles qui n'ont pas su ou n'ont pas pu (faute de places disponibles) faire leur trous à la télé, à la radio ou dans quelque joournal qui a encore le mérite d'exister sous forme papier.

Et bé, je suis très fière de t'annoncer la naissance de mon webzine préféré: http://www.contrepoints.org/

Nous démarrons fort, et j'espère que nous allons continuer à faire parler de nous!!!